Salvador de Bahia
SALVADOR DE BAHIA
Quand on arrive de mer sur Salvador, la longue ligne des buildings suggère un américanisme détonnant. Tout ça pour ça ! Ouh! du petit bras de mer où voguent les pirogues à voiles, se retrouver dans cet urbanisme gigantesque forme un contraste inouÏ.
Et puis, en trés peu de temps, nous voilà pris par l'ambiance "Salvador", la ville "musico" par excellente, l'Afrique en Amérique du Sud avec tous ces noirs, ces métisses, et couleurs associés.
Notre marina est juste au pied du quartier "Pelourinho", quartier historique de la ville relié au bas par un superbe élévator que nous allons prendre tous les soirs. Pelourinho, c'est le Portugal dans l'architecture des maisons et des nombreux édifices religieux, mais c'est le Brésil par l'ambiance de fête, de joie de vivre dans la musique, c'est aussi beaucoup de va-nu-pieds, de petits ladrons(voleurs), de criminels qui n'hésitent pas à tuer pour voler et on nous met en garde tous les jours.
Hier soir, nous avions un sacré ange gardien, on n'aurait pas fait mieux. Déambulant prudemment sans nous éloigner des grandes places, nous sommes passés par une petite rue où débordait les cafés-restaurant. Un groupe donnait une bonne musique et le chanteur avait de l'âme et de la voix. Places prises ! des brésiliens, nous voyant chercher en vain, nous font signe de nous assoir à leur table si bien que nous retrouvons avec un grand homme tout habillé de noir, seul à sa table, Daniel Paolo, chef de sécurité de la ville en retraite et peintre par passion.
Il commence par nous donner de sa bière ! puis nous allons tout partager et passer notre soirée ensemble. Et quelle soirée ! Daniel, qui connait tout le monde nous introduit là où nous ne serions jamais aller. Eblouis par la ville, la foule, la musique qui fuse de partout, nous le suivons jusqu'à des gradins pentus que prolonge en arrière plan un édifice religieux très austère et où une foule métissée se balance tout regard dirigé sur l'estrade où joue et chante un orchestre brésilien. C'est fou ! on rêve. Daniel nous entraîne ensuite dans un autre lieu où se donne une autre musique et où nous allons écluser les dernières bières. Puis, il nous accompagne jusqu'à la porte de la marina nous donnant l'accolade comme à de vieux amis. Nous sommes amis !