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Les aventures du Papa Djo
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2 octobre 2009

Andes 2/Octobre 2008

7h du matin, au pied des pistes !

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C'est à dire, place des los Heroinas, devant la file des jeeps qui remontent à Los Nevados, notre première expédition dans les Andes. C'est un tout petit village atteignable uniquement par piste après quelques heures d'un long et laborieux trajet.
Pourquoi là ! justement parce que c'est perdu dans les montagnes, loin de la civilisation, de la ville qui grouille de gens, qui résonne par le moteur et la musique, qui sent les relents des empanadas frites et qui ressemble à d'autres villes, avec les mêmes ambiances et les mêmes odeurs.
Quoique, hier soir,  place de los Heroinas, c'était vraiment sympa. Hervé cherchait désespérément une bière. On lui explique qu'une loi interdit tout alcool, ce jour-là, un dimanche. Mais au Vénézuela, tout s'arrange. Tout n'est pas si réglé qu'on ne peut le détourner. Il y a des caisses de bières sous les fagots. Et puis il y a ce pick-up rempli de bons vénézueliens, chacun une bouteille à la main. Et Hervé n'a pas fini d'en boire une qu'on lui en tend une autre. Les flics, goguenards, s'adossent au pick-up, profitant de l'ambiance et de la musique diffusée plein pôt comme d'habitude, de la salsa vénézuelienne avec plein de paroles d'amour. Quand on sait que dans ce pays, la majorité des hommes - como los arabes - entretiennent deux foyers où pullulent les enfants, que penser de ces paroles, comme dirait Dalida, ces paroles qui magnifient la femme pour mieux la séduire avant de la laisser tomber, des femmes pasatiempo, dixit un Venez bien sympa rencontré au golfe de Cariacou.
- Dites-moi, on vient de nous dire que tout cela est interdit le dimanche. Et les flics vous regardent faire. Ils ne disent rien.
L'homme a qui je m'adresse éclate d'un grand rire.
- Vénézuela !
Vénézuela, le mot clef qui exprime dans bien des situations, le retard, l'incompétence, le crime mais aussi la joie de vivre, d'enfreindre, de pousser des limites.

Nous voici coincés dans la jeep qui fait d'abord la tournée du bas de la vallée avant d'aborder la montée. On s'arrête pour que chacun puisse faire  son marché dans une petite ville commerçante. Ca prend bien une heure tout cela. Une fois coincés les sacs de provision, la montée s'amorce et nous rejoignons la piste des montagnes pour ne plus la quitter.

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Impressionnant ! On roule presqu'au pas tant le chemin de pierrailles, surplombant l'abime des montagnes, est crevassé. Ca secoue comme dans un panier de salade. Le panorama est surprenant : les montagnes se chevauchent de chaque côté d'un torrent impétueux.

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Le chauffeur tend l'index vers les nuages blancs qui enveloppent l'horizon très lointain :
- Los Nevados, c'est là-bas derrière.

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Autant dire, des heures sur cette piste en montée pour atteindre 27OO mètres, au final.
Arrêt empenadas  et jus de fruit dans un minuscule hameau. Et on repart. Dans la jeep, il y a le responsable d'une entreprise de travaux publics.

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Il vient superviser les travaux de refection de la piste. On la bétonne par tronçons. Le chauffeur loue Chavez qui a initié ce programme. Nous déposons notre responsable près d'un torrent où travaillent ses hommes.

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Et ça repart. Dans la jeep, il y a aussi une jeune femme qui habite à los Nevados. J'en profite pour lui demander si elle peut m'indiquer des posadas economicas. Il y a du choix. Pas de problème. De plus, nous sommes à la saison des pluies (temporada) et il n'y a pas beaucoup de monde.

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Enfin, après une portion de piste très délicate, nous arrivons en vue du village, de son clocher et de ses maisons blanches toutes regroupées de chaque côté de l'unique rue pavée qui arpente la montagne. L'arrêt du bus, c'est place Bolivar, devant l'Eglise, comme de juste. Simon Bolivar qui a combattu, à l'époque de Napoléon 1er, toute sa vie pour l'indépendance des pays colonisés par l'Espagne en Amérique centrale, est le grand héros de référence, ici au Vénézuela. Il est honoré dans tout le pays par son buste qui trône sur les places centrales des villes et des villages, appelées toutes "place Bolivar". Très pratique, car sans rien connaître d'une ville, demandant simplement où se trouve la place Bolivar, on se retrouve au coeur de la ville et de ses activités.

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Il est une heure de l'après-midi. Sac au dos, nous remontons en zigzag l'unique rue du village, cherchant un endroit pour savourer notre pique-nique.

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