II Surinam/Domburg
Mouillage de Domburg sur le fleuve Surinam
Apres des formalités Kafkaiennes qui ont duré deux jours, nous voici dans le mouillage de Domburg, à quelques milles de Paramaribo.
Dès que nous arrivons, une petite barque fonce sur nous. C'est Cora de l'Amber, une amie allemande marié à Stan, le Tchèque, qui a quitté son pays lors du printemps de Prague alors qu'il finissait ses études d'ingénieur, longtemps apatride et maintenant de nationalité allemande. Ce sont des navigateurs musiciens qui tournent autour du monde depuis 27 ans !
Papadjo et Amber
Cora, tout de suite, nous invite à les rejoindre au café où nous les retrouvons au milieu d'une bonne compagnie de hollandais navigateurs. Et tous les soirs, comme un rite bien établi, nous nous retrouvons pour refaire le monde dans les meilleurs esprits, avec nos verres toujours pleins de bonne bière offerte par l'un d'entre nous.
Ev et Stan au café de Rita
Il y a là, Ed et Sofia, des navigateurs hollandais qui ont fait la une du coin en inaugurant la "bottle island", une minuscule petite île qu'ils ont construite patiemment à partir de bouteilles en plastique regroupées dans de grands sacs récupérés à la pêcherie du coin, recouvertes de terre et plantés de fleurs et végétation diverses,
Bottle island
André et Ludy qui vivent sur un grand bateau jaune en voie de complète restauration, Paul sur un classique bateau de série et divers personnages qui se greffent à nous comme les propriétaires hollandais de la pêcherie du coin et des locaux attirés par la bonne ambiance. Nous prenons place sur une longue table et maintenons le siège jusqu'à heure avancée de la nuit. Tout le monde s'entretient, cherche à se connaître et à s'entraider. C'est vraiment super. Nous allons disposer de tout pour réparer nos avaries. D'autre part, l'endroit est vraiment propice car sur un rayon de 5o mètres, on trouve, à l'ombre de grands acajoux chevelus, un marché aux fruits et légumes, un boucher, le chinois avec son supermarché qui regorge de tout, les petits étals de plats locaux à emporter, les bars et petits restau dont celui de Rita la Javanaise qui est notre base et cerise sur le gateau : internet.
Avec tout ça, on peut commencer à vivre.
Et de la vie, on en a presqu'à revendre : Stan et Cora donnent un concert de blues, boogie-boogie et j'en passe chez Rita.
C'est de la bonne musique. On danse, on s'amuse. André, aux cuisines avec Rita, nous concocte un poisson frit excellent et les bières s'ajoutent aux bières. Cora me demande de passer le chapeau. Des locaux passent et se mettent à danser avec nous.
Arrive le dernier jour pour Amber. Stan et Cora rejoignent la Martinique pour donner des concerts. Nous nous retrouvons sur le Papadjo à midi et le soir tout le monde est réuni chez Rita pour leur dire au revoir, au milieu de chansons que chaque groupe entonne puisant dans son folklore, de l'anglais, du hollandais, de l'allemand et du français bien sûr. Nous chantons en canon "Alouette, gentille Alouette" que tout le monde connait. Dire l'amitié en unissant nos voix, extra !
Au matin qui suit, Amber quitte le mouillage. A bientôt sur la Martinique, les amis !
Que reste-t'il ? Le fleuve comme un miroir qui reflète le deux mâts dans la brume de l'aurore,
l'Orchidée qui se pare de rosée sur le bord du chemin.
La petite fille et son perroquet
l'Ara en liberté
la belle et son bouquet qui vous envoie à tous des bisous.(photos a venir)