Les Iles Abrolhos
Les Iles Abrolhos du 25 au 29.O4.O7
17°58S 38°42W
Et
nous voici de nouveau en mer pour 4O miles, 4O miles sans vent, le pire
pour un voilier. Mais il fait un temps superbe depuis quelques jours,
la mer de concert avec le ciel s'est revêtue d'un bleu magnifique et le
poisson mord à notre ligne. Que demander de plus ! Quatre repas
d'assurés et du frais, Msieudams!
1.Bonne pêche
Les
îles se font voir en fin d'après-midi, comme perdues dans l'immensité
du ciel et de la mer. Les premiers oiseaux se montrent en bande autour
des bancs de poissons qui frétillent. Les fous de bassans plongent, les
frégates noires planent dans le ciel bleu.
2. Vol de Frégate
Nous
nous mettons au mouillage et appelons la radio du phare. Pas de
réponse. Premier coucher de soleil sur les îles qui se découpent en
ombre chinoise sur un ciel clair.
3 Siriba et Redonda
Ce
n'est que le lendemain où les autorités nous visitent. Ils nous
proposent une visite à pied de la seule île permise à cet effet, l'île
Siriba séparée de l'île Redonda par un chenal aux eaux peu profondes
dont les prairies marines servent d'alimentation aux tortues.
4. Notre guide
En fait, nous aurons droit à une charmante guide pour faire le tour de l'île Siriba, sanctuaire marin des fous de Bassans.
De notre mouillage lointain, nous ne pouvions imaginer que cette petite île était si peuplée.
5.île bien peuplée
En
y débarquant, nous pouvons voir une multitude de couples d'oiseaux, la
femelle occupée à couver ses oeufs et le mâle, s'il n'est pas en mer, à
ses côtés, bien attentif et affectueux.
5B.Femelle couvant ses oeufs
Monsieur Fou de Bassan est monogame. Il s'est choisi Madame pour la vie entière.
6.Couple de fous de Bassan
D'ailleurs, ils n'ont pas ensemble une intimité de passage. Ils conversent, se bécotent et regardent dans la même direction. Ils s'aiment.
7.Tu as vu ce que je vois ?
Contrairement aux fous de Bassan qui nidifient à même le sol, d'autres oiseaux, en moindre proportion, nichent sur la falaise basaltique de l'île.
8.Falaise basaltique
ils préfèrent les cavités pour élever leurs petits.
9.Dans la cavité, proteges par la salicorne.
L'ile est couverte d'une végétation rase et bien verte où abonde la salicorne. Je la goûte au passage. Celle-ci est excellente.
10. Fou dans la salicorne.
Après
les oiseaux, nous enfilons palmes, masques et tuba pour voir les fonds
entre les deux îles. C'est d'abord l'émerveillement devant la multitude
de poissons, bleus, rouges, jaunes, striés, tigrés...... Ensuite pour
les deux guides et moi, c'est nager au-dessus des tortues qui broutent
la prairie marine, tout tranquillement. Il y en a une, puis deux, puis
quatre. Emerveillement ! Où donc est passé Hervé ? Quand nous nous
regroupons pour le départ, nous le cherchons. Il est assez loin, près
des récifs. Nous le rejoignons en dinghy.
11.Herve dans le grand bleu.
As-tu vu les tortues ? Non !
Impossible d'en rester là. Nous y retournerons demain. En attendant, nous offrons un Caipirinia bien dosé à nos guides.
12.Après le Caipirinia
Le
lendemain, Hervé et moi, montons une expédition jusqu'aux îles Siriba
et Redonda. C'est bien loin à la godille. Hervé ne veut pas mettre le
moteur. Le temps est encore plus beau que la veille. Il n'y a pas un
pouce de vent. Idéal pour nous. Et nous voici partis. Nous dépassons
sans problème lîle de Santa Barbara et abordons le chenal pour
rejoindre Redonda. Il n'y a pas de courant. Tout se passe bien. Nous
lançons des plombs reliés à un bout pour retenir la nénette et
plongeons.
13.A la recherche des tortues.
Nous nous tenons la main et avançons lentement au-dessus de la prairie
marine. Soudain, notre première tortue. Nous nous immobilisons. De ses
deux pattes avant, elle écarte la végétation comme pour la déraciner et
s'alimente. Puis, elle s'élève dans l'eau et nage, rapide, pour
d'autres endroits; Nous en trouvons bientôt une autre. Quelle émotion !
Ce qu'il y a de si beau dans ces îles, c'est la proximité que nous
avons avec ces animaux qui d'habitude fuit l'homme. Cela nous unit
d'autant plus à la nature et à son harmonie naturelle.
14.Sur la falaise
Nous
quittons le chenal et reprenons Nenette pour explorer la face cachée de
Santa Barbara. Les fonds sont somptueux avec des formations de corail
alvéolé endémique à ce territoire marin. Cela forme des boules
magnifiques de couleur claire autour desquelles se pressent les
poissons multicolores. D'autres types de corail aux formes découpées et
aux couleurs mordorées ornent comme autant de bouquets la roche
basaltique. Nous ne voyons pas passer le temps dans cette eau si douce
et si protégée. Nos corps, notre esprit, se sont faits légers, intimes
avec tout cet environnement et s'en détachent dans un ravissement qui
les imprégnera pour longtemps.
15. Paix et sérénité.
Nous reprenons nénette dans le vol des frégates qui nichent, elleS, sur le flanc de Sta Barbara et regagnons sans peine notre mouillage.