Ile de Boipeba / rio del inferno -Petit paradis- départ pour la mer
Nous profitons du petit transporteur local pour nous rendre à Boipeba en descendant le rio del inferno (le fleuve de l'enfer)
dont l'embouchure donne sur la mer. Ce rio mérite bien son nom. C'est comme un serpent qui se tortille entre des bancs de sable, s'immobilisant de temps à autre et laissant en plan quelques caboteurs imprudents.
Nous sommes seuls passagers et les deux hommes du caboteur sont très sympatiques.
Boipeba, c'est un petit paradis, voué bien sûr au tourisme mais dans une plus grande quiétude qu'à Morro de Sao Paulo. Du cocotier penché sur la plage aux paillotes, tout y est pour vous appeler au bain et à la farniente.
Un petit gosse avec une brouette veut absolument etre notre guide. La brouette dont on se sert en France pour le jardin est ce qu'on appelle ici "Carro à Mano" cad voiture à main et sert comme tel. Ainsi, dans des endroits comme Boipeba où il n'y a pas ou très peu de moyens terrestres de transport, les gens utilisent leur brouette pour transporter courses, affaires diverses. Dans les marchés des villes, il y a même location de brouette avec porteur et nous saurons plus tard utiliser ce service pour le transport des régimes de bananes, très lourds, jusqu'à notre embarcadère.
Ils sont mignons ces gosses et très utiles souvent. Celui-là est adorable et nous dirigera à internet, au café, au resto. Internet ici est 5 fois plus cher qu'ailleurs. L'horreur ! par contre sous les conseils éclairés d'un péruvien et d'une américaine rencontrés au café, nous dégusterons une excellente muqueca aux crevettes dans un petit resto familial.
la perruche du café et les enfants
Enfin, nous nous rendons compte qu'il nous sera impossible, vue la barre de l'embouchure de sortir en mer d'ici pour rejoindre la baie de Camamu, notre prochaine destination. Il nous faudra descendre plus bas, à Barra dos Carvalhos, jusqu'à l'embouchure du rio dos Patos et voir si la sortie est possible là-bas car nous ne disposons d'aucune cartographie, juste quelques points pour passer la barre.
Le lendemain, séance d'adieux au village. La vielle Anna, la femme d'Antonio, me serre dans ses bras longuement. Antonio plonge la main dans son congélateur et nous offre deux beaux poissons, deux de plus ! Comme on s'est bien habitué aux huitres on en rachète un kilo de plus en sachet.
Et allons-y ! La marée est prête maintenant pour Papadjo. Nous levons l'ancre. Des bras s'agitent sur la rive pour l'au-revoir. Un petit tour jusqu'au ponton flottant où Néi se prépare à acceuillir ses touristes : autre au-revoir très amical. Et en avant, Papadjo descend le fleuve dos Patos dans un paysage intouché et magnifique, avec des petites églises bleues devant lesquelles paissent les chevaux.