Présentation du Papa Djo
Papa djo est un bateau de construction amateur sur plans approuvés par les affaires maritimes. Le type est donc " Ile Disko", dessiné par l'architecte naval Caroff. Il existe plusieurs "Ile Disko", mais la plupart sont des quillards en acier. Celui-ci est un dériveur intégral en aluminium.
La coque a été construite par le premier propriétaire, Joseph Zanetta qui était ferronnier de son état et qui le construisait pour son usage personnel. Joseph Zanetta est décédé, le bateau en voie de finition. La construction a été arrêtée. Ceci se passait dans les années 1990. Le bateau a été délaissé pendant dix ans, dans un champ, a été squatté. Je l'ai acquis en 1998.
L'isolation intérieure du bateau non conforme aux règlements, parce que inflammable, m'a obligé à le vider. J'ai donc refait l'aménagement intérieur et adapté plusieurs éléments extérieurs, tels que coffres, jupe, arceaux. Il fallait aussi terminer le bateau qui n'avait jamais reçu son mât, ses voiles, ses feux, etc, etc : deux à trois ans de travail, parfois intense, parfois plus décontracté, beaucoup de soucis, quoi! une petite aventure, jusqu'à la présentation aux affaires maritimes qui ont tout épluché pour donner l'agrément de navigation en première catégorie.
Papa-Djo, ainsi nommé en hommage à son premier constructeur, est un sloop de 11m98 de long sur quatre mètres de large, de 11 à 12 tonnes dont quatre de lest. C'est un dériveur intégral avec un moteur de 30 chevaux, une grand voile de 52m2, un génois de 60m2, une trinquette de 15 m2. Le pont est recouvert de "marinedec" composite de liège et de résine. La coque est peinte en blanc avec un liserai bleu et deux poissons mythiques à l'avant.
Le cockpit, profond , a en son milieu une table, comporte un siège rustique devant la barre à roue munie de son pilote élecrique WP30 Simrad. Le régulateur d'allure ATOM ne sert que quand nécessaire.
L'aménagement intérieur du bateau est entièrement personnel. J'en ai fait le plan en m'inspirant de mes anciens bateaux et du fait que l'on désirait un espace de vie le plus ouvert possible. Donc pas de cabines fermées et le minimum de portes.
On accède dans le bateau par deux marches qui donne sur un premier sas qui peut se fermer par une porte vitrée à glissière et qui donne sur une cabine arrière sur tribord et la salle de bain sur babord. Cette disposition permet d'isoler complétement le reste du bateau en cas de nuisance dûe au bruit ou aux intempéries.
Suit le carré qui est constitué, sur babord d' un salon de pont avec table surélevée. Assis, l'oeil est au niveau des hublots (9 dans le carré).
Dans le carré également, sur le tribord, la table de navigation et la cuisine où debout, le regard peut également se poser sur l'extérieur. Il y a donc 2,20m sous plafond devant la cuisine et on monte deux marches pour se mettre devant la table. La table de navigation où l'ordinateur (un vieux) prend la première place dispose aussi d'une HF et VHf et d' un écho radar.
On descend deux marches vers l'avant du bateau vers deux couchettes et un bureau : la couchette principale, en lit breton avec ses deux ventaux de fermeture, origine oblige.
La seconde couchette, au centre, est principalement utilisée en navigation.
Vues les dénivélations, le bateau dispose de nombreux coffres à vivre et de rangement. Dans les coffres situés à babord dans le cockpit, on peut loger facilement un homme debout et fermer dessus (ceci pour le clandestin de passage!).